La République de Djibouti cherche à récupérer des fonds
auprès d’un ancien agent, Abdourahman Boreh, pour abus de pouvoir.
11 mars 2013 – Londres et Djibouti. La République de Djibouti a saisi le tribunal de
commerce de Londres (Commercial Court) contre Abdourahman Boreh, un homme d'affaires
djiboutien et ancien président de l’Autorité des Ports et Zones Franches de Djibouti (APZFD,
de 2003 à 2008). Djibouti cherche à récupérer plusieurs dizaines de millions de dollars de pertes
subies sous la présidence de M. Boreh, ce dernier ayant profité de ses fonctions pour agir selon
son intérêt et de celui de ses entreprises.
Pour développer les installations portuaires du pays, le Gouvernement de Djibouti a créé
l’Autorité des Ports et Zones Franches de Djibouti (APZFD) en 2003 pour superviser toutes les
installations portuaires, et a nommé M. Boreh à la tête du conseil d'administration de l’APZFD.
Sous sa présidence, de 2003 à 2008, M. Boreh a obtenu des participations importantes dans
plusieurs des nouveaux projets, a délégué la construction, la sécurité et différentes prestations
de service liées à ces projets à des sociétés détenues par lui-même, et exigé des commissions
d'autres personnes et entreprises impliquées dans ces mêmes projets.
L’usurpation du pouvoir par M. Boreh et tous les avantages dont ont bénéficié ses entreprises
sous sa présidence n’ont été découvert qu’après 2008, lorsque M. Boreh a quitté le pays pour
échapper au paiement de ses dettes fiscales. Il a ensuite été condamné à Djibouti pour évasion
fiscale, insolvabilité frauduleuse et autres infractions pénales.
En octobre 2012, avec l’aide du cabinet Gibson, Dunn & Crutcher LLP, Djibouti a déposé
plainte devant le tribunal de commerce de Londres contre M. Boreh, qui réside désormais dans
le quartier londonien de Belgravia. Dans cette plainte, Djibouti a recensé les nombreux exemples
de détournement de pouvoir imputables à M. Boreh, qui s’est employé à obtenir pour lui-même
et ses entreprises, commandes, contrats et participations significatives.
Le Gouvernement cherche à obtenir la restitution des profits que M. Boreh a réalisés
illégalement, ainsi que le versement de dommages et intérêts pour les pertes subies. Pour y
parvenir, le Gouvernement de Djibouti a également pris des mesures pour identifier les sommes
illégalement perçues par M. Boreh et transférées à l'étranger.
Dans sa réponse écrite, M. Boreh prétend qu’il était en droit d’agir pour son propre compte dans
le cadre de ces projets, sa fonction de président de l’APZFD n’étant pas une fonction officielle.
Toutefois, comme le Gouvernement l’a démontré dans ses conclusions, cette affirmation n'a
aucun fondement juridique ou factuel. Monsieur Boreh a également cherché à contester le
montant des impôts qui lui était réclamé ainsi qu’à ses entreprises, en dépit du procès déjà perdu
en la matière devant la Cour Suprême de Djibouti.
Le 25 février 2013, Gibson Dunn, au nom de Djibouti, a saisi la Cour afin que soit rejetée la
demande reconventionnelle de M. Boreh dans laquelle il prétendait que ce procès faisait partie
d'une cabale contre lui en sa qualité de « candidat de l'opposition ». Gibson Dunn soulignait dans
sa requête que Monsieur Boreh n’avait jamais été impliqué dans la vie politique djiboutienne et
n’était lié à aucun mouvement d’opposition au Président Ismail Omar Guelleh au moment où il a
quitté le pays. Une audience devrait avoir lieu à ce sujet dans les prochains mois.
Selon l’Inspecteur Général d'Etat de Djibouti, M. Hassan Issa Sultan, « nous estimons que
Monsieur Boreh a perçu des millions de dollars des projets de Djibouti, qu’il a cachés un peu
partout dans le monde, dans des banques offshore et des sociétés fictives. Il était déjà un homme
d'affaires à l’abri des besoins avant sa nomination, et nous comprenons mal pourquoi il s’est
acharné à détourner autant d’argent au détriment de notre peuple qui a déjà si peu.»
La République de Djibouti est représentée par une équipe dirigée par Philip Rocher et Peter
Gray, associés aux bureaux de Londres et de Dubaï de Gibson Dunn.
Le principal contact pour les demandes presse est M. Hassan Issa Sultan, Inspecteur Général
d'Etat de Djibouti, ige@intnet.dj
auprès d’un ancien agent, Abdourahman Boreh, pour abus de pouvoir.
11 mars 2013 – Londres et Djibouti. La République de Djibouti a saisi le tribunal de
commerce de Londres (Commercial Court) contre Abdourahman Boreh, un homme d'affaires
djiboutien et ancien président de l’Autorité des Ports et Zones Franches de Djibouti (APZFD,
de 2003 à 2008). Djibouti cherche à récupérer plusieurs dizaines de millions de dollars de pertes
subies sous la présidence de M. Boreh, ce dernier ayant profité de ses fonctions pour agir selon
son intérêt et de celui de ses entreprises.
Pour développer les installations portuaires du pays, le Gouvernement de Djibouti a créé
l’Autorité des Ports et Zones Franches de Djibouti (APZFD) en 2003 pour superviser toutes les
installations portuaires, et a nommé M. Boreh à la tête du conseil d'administration de l’APZFD.
Sous sa présidence, de 2003 à 2008, M. Boreh a obtenu des participations importantes dans
plusieurs des nouveaux projets, a délégué la construction, la sécurité et différentes prestations
de service liées à ces projets à des sociétés détenues par lui-même, et exigé des commissions
d'autres personnes et entreprises impliquées dans ces mêmes projets.
L’usurpation du pouvoir par M. Boreh et tous les avantages dont ont bénéficié ses entreprises
sous sa présidence n’ont été découvert qu’après 2008, lorsque M. Boreh a quitté le pays pour
échapper au paiement de ses dettes fiscales. Il a ensuite été condamné à Djibouti pour évasion
fiscale, insolvabilité frauduleuse et autres infractions pénales.
En octobre 2012, avec l’aide du cabinet Gibson, Dunn & Crutcher LLP, Djibouti a déposé
plainte devant le tribunal de commerce de Londres contre M. Boreh, qui réside désormais dans
le quartier londonien de Belgravia. Dans cette plainte, Djibouti a recensé les nombreux exemples
de détournement de pouvoir imputables à M. Boreh, qui s’est employé à obtenir pour lui-même
et ses entreprises, commandes, contrats et participations significatives.
Le Gouvernement cherche à obtenir la restitution des profits que M. Boreh a réalisés
illégalement, ainsi que le versement de dommages et intérêts pour les pertes subies. Pour y
parvenir, le Gouvernement de Djibouti a également pris des mesures pour identifier les sommes
illégalement perçues par M. Boreh et transférées à l'étranger.
Dans sa réponse écrite, M. Boreh prétend qu’il était en droit d’agir pour son propre compte dans
le cadre de ces projets, sa fonction de président de l’APZFD n’étant pas une fonction officielle.
Toutefois, comme le Gouvernement l’a démontré dans ses conclusions, cette affirmation n'a
aucun fondement juridique ou factuel. Monsieur Boreh a également cherché à contester le
montant des impôts qui lui était réclamé ainsi qu’à ses entreprises, en dépit du procès déjà perdu
en la matière devant la Cour Suprême de Djibouti.
Le 25 février 2013, Gibson Dunn, au nom de Djibouti, a saisi la Cour afin que soit rejetée la
demande reconventionnelle de M. Boreh dans laquelle il prétendait que ce procès faisait partie
d'une cabale contre lui en sa qualité de « candidat de l'opposition ». Gibson Dunn soulignait dans
sa requête que Monsieur Boreh n’avait jamais été impliqué dans la vie politique djiboutienne et
n’était lié à aucun mouvement d’opposition au Président Ismail Omar Guelleh au moment où il a
quitté le pays. Une audience devrait avoir lieu à ce sujet dans les prochains mois.
Selon l’Inspecteur Général d'Etat de Djibouti, M. Hassan Issa Sultan, « nous estimons que
Monsieur Boreh a perçu des millions de dollars des projets de Djibouti, qu’il a cachés un peu
partout dans le monde, dans des banques offshore et des sociétés fictives. Il était déjà un homme
d'affaires à l’abri des besoins avant sa nomination, et nous comprenons mal pourquoi il s’est
acharné à détourner autant d’argent au détriment de notre peuple qui a déjà si peu.»
La République de Djibouti est représentée par une équipe dirigée par Philip Rocher et Peter
Gray, associés aux bureaux de Londres et de Dubaï de Gibson Dunn.
Le principal contact pour les demandes presse est M. Hassan Issa Sultan, Inspecteur Général
d'Etat de Djibouti, ige@intnet.dj